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Sugar Junkie
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Sugar Junkie
18 juin 2008

Vie du grand dom Quichotte et du gros Sancho Pança

Synopsis officiel : Dans les prestigieux murs de la Comédie Française de nouveaux acteurs se sont invités. Ces personnages en bois sont plutôt doués pour évoquer les illusions et les rêves d'idéal du héros de Cervantès . Dans ce spectacle, les péripéties de Don Quichotte, flanqué du gros et naïf Sancho Pança, sont réinventées avec magie et humour. Avec cette parodie burlesque du fameux roman de Cervantès, Antonio José da Silva reprend les péripéties de notre chevalier et de son écuyer pour s’en moquer. Les personnages évoluent au sein d’une société (portugaise du 18ème siècle) qui prend un malin plaisir à les duper. Ainsi les héros confrontés aux marionnettes à taille humaine se trouvent manipulés comme ces celles–ci le sont par les comédiens. L’errance de Quichotte et Sancho prend place dans un décor d’azulejos, qui sert de base à leurs aventures fantasmées ou non. L’imagination débordante qui sévit dans la tête de Dom Quichotte, ne se traduit pas ici par un voyage à dos de cheval, juste par des rencontres avec des êtres faits de bois ou de chair, qui participent au désenchantement du chevalier. La mise en scène d’Emilie Valentin met a égalité les comédiens et les marionnettes sur scène, troublant la perception du public, pour l’embarquer entre poésie et fantasmagorie dans la vie de ces deux personnages improbables. Texte Antonio José da Silva Mise en scène, marionnettes et costumes Emilie Valantin Collaboration artistique et décor Eric Ruf Avec Véronique Vella, Michel Favory, Grégory Gadebois, Sylvia Bergé, Christian Blanc, Nicolas Lormeau, Léonie Simaga... En alternanace à 14H ou 20H30 Double déception en ce qui me concerne. Je me suis rendue le 15 à la Comédie Française en pensant voir une adaptation valable du héros de Cervantès, ma mère s'étant trompée en me lisant le titre... La première déception vient du fait qu'il ne s'agit pas du tout du texte original, mais de la réécriture sous forme de farce baroque par Antonio José da Silva. Passons, après tout pourquoi pas, même si je ne vois pas trop l'intérêt de tourner en ridicule un personnage qui tire sa splendeur de son côté pathétique, justement. Mais après tout, il y a de bonnes farces, je m'assoie donc sur mon fauteuil sans à priori. Visiblement la pièce a bénéficié de gros moyen. Décors mobiles, costumes somptueux, marionnettes... Simplement, tous ces moyens ne semblent servir qu'à cacher le vide du texte. De gag convenu en gag convenu, on n'est surpris qu'en de très (trop) rares occasions, lors d'interactions avec les marionnettes. Quoique le comique de la chose ne tient peut-être qu'au fait qu'on ne soit pas habitué à voir pantins et acteurs réunis sur scène. Le premier décor, un mur de pierre qui s'emboîte et se désemboîte afin de dessiner fenêtres, portes et chevaux m'a d'abord convaincu... Mais il n'a été utilisé que pour la première scène ! Cette idée originale et assez fascinante n'a pas été exploitée comme elle le devrait. Le jeu des acteurs était assez bon, mais le texte débordant de lieux communs et de niaiseries les empêchait visiblement de prendre du relief et d'être vraiment bons. Les parties chantées étaient correctes, justes et pas désagréables à l'oreille, mais on attendait de la comédie française un peu plus d'excellence que ça. Restent les marionnettes, une quarantaine en tout, seule trouvaille véritable de la pièce, même si on ne comprend pas toujours leur utilité... Néanmoins, elles sont manipulées par les acteurs eux même qui assurent ainsi trois rôles, acteurs-chanteurs-marionnettistes, et il faut saluer cette belle prouesse. En résumé, une pièce à voir, mais certainement pas à revoir.

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